- embâter
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⇒EMBÂTER, verbe trans.Mettre le bât. Embâter un cheval, un âne (Ac.).— Au fig., vieilli. Charger quelqu'un d'une personne ou d'une chose embarrassante ou ennuyeuse. Il parait urgent à Mme d'Athol d'éclaircir le vague inquiétant où flotte le noyau de sa fortune. Tel est le travail spirituel dont elle m'a embâté (FEUILLET, Scènes et prov., 1851, p. 333). Gabriel Ivanovitch et ses fils m'ont embâté d'une diablesse (MÉRIMÉE, Hist. règne Pierre le Gd ds Journal des Savants, 1864-68, p. 542).Rem. 1. Lar. Lang. fr. enregistre un emploi pronom. subjectif, vx et fam. : « se charger de quelqu'un ou de quelque chose qui embarrasse ou importune » : ,,J'avais bien affaire vraiment de m'embâter de lui et de son frère (Sue)``. 2. On rencontre ds les dict. le subst. masc. embâtage. Action d'embâter; résultat de cette action. L'embâtage d'une bête de somme (Lar. 19e).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1535 Abraham ... embasta son âne (CALVIN, Bible franç., Genese 22 [LVI, 32] ds HUG.). Dér. de bât; préf. en-; dés. -er. Fréq. abs. littér. :1.
embâter [ɑ̃bɑte] v. tr.❖1 — À qui est le cheval qui hersait l'autre matin ?— C'est un mulet, dit l'homme qui avait eu le fusil.— Embâte-le et sors-le, dit Angélo. Pauline, surveillez la manœuvre (…)On amena très vite le mulet embâté sur lequel la jeune femme chargea le bagage.J. Giono, le Hussard sur le toit, p. 330 (1951).2 Fig. Vx. Charger qqn d'une personne, d'une affaire désagréable. ⇒ Embarrasser, ennuyer.2 Le chancelier déclara à M. de Chevreuse qu'il pouvait (…) embâter le roi de ses beaux raisonnements.♦ Vx, fam. || S'embâter de (qqn, qqch.) : se charger de (qqn ou qqch.) qui embarrasse, importune.3 J'avais bien affaire vraiment de m'embâter de lui et de son frère.E. Sue, in G. L. L. F.❖DÉR. Embâtage.
Encyclopédie Universelle. 2012.